On demanda un jour à un maître qui savait méditer, comment il faisait pour être si recueilli, en dépit de toutes ses occupations.
Il répondit:
-« Quand je me lève, je me lève.
  Quand je marche, je marche.
  Quand je suis assis, Je suis assis.
  Quand je mange, je mange.
  Quand je parle, je parle. »
Les gens l’interrompirent en lui disant:
-« Nous faisons de même, mais que fais-tu de plus ? »
Il répétait:
-« Quand je me lève, je me lève.
  Quand je marche, je marche.
  Quand je suis assis, je suis assis.
  Quand je mange, je mange.
  Quand je parle, je parle. »
Les gens lui dirent encore une fois:
-« C’est ce que nous faisons aussi ! »
-« Non, leur répondit-il.
  Quand vous êtes assis, vous vous levez déjà.
  Quand vous vous levez, vous courez déjà.
  Quand vous courez, vous êtes déjà au but …


Nous sommes toujours ailleurs et rarement ici.
Toujours distrait en réalité, parce que sollicité par la pensée d’un futur ou d’un passé.
La traction vers un futur ou le passé est constante et c’est ce qui crée le stress post-moderne.

Le mental crée l’agitation inquiète et l’agitation constante fait qu’il n’y a pas de coïncidence avec le maintenant actuel.
Le sage ici ne « fait » rien de plus. Il n’y a rien à faire pour être, il suffit d’être, mais d’être réellement présent au présent.

Le passé est comme un rêve et le futur n’est pas encore là. Demain quand il arrive, on l’appelle « aujourd’hui ».